Quatorzième Mouvement.

 

La dernière indispensabilité du Yam.

 

 

La mort est maintenant son voyage. Le moine vigoureux qui vient de quitter le monastère n’a plus de souvenir de lui. Sa mémoire est lavée par la présence de la mort qui devient sa compagne, son chemin, sa respiration.

Il ne sait plus si cette Présence, cette Force, est en lui ou en dehors de lui. Il l’a perçue dans tout son corps, sa chair et son esprit lorsque ses yeux ont regardé la sente de roche qui s’amenuisait entre les crêtes qu’il fallait couper pour sortir de ce creux dans lequel le monastère imposait sa présence.

 

Il n’a pas de nom. Il est « Celui sans nom ».

C’est le jeu des mots et des hommes qui lui ont donné ce nom: « Celui sans nom ».

Il fut trouvé au petit matin devant la porte de l’auberge d’un village de montagne. Sûrement encore une femme du plateau glacé par les vents qui se libère d’un fardeau! Il était bien emmailloté dans une couverture chaude.

Les femmes de l’auberge lui cherchèrent un nom et elles se chamaillèrent des jours. Alors un alcoolique, fort de sa boisson du soir, dit en riant: il sera « Celui qui n’a pas de nom! ».

Elles rirent. Elles parlèrent de lui ainsi encore des jours et elles ne lui cherchaient plus de nom. C’est ainsi qu’ils prirent l’habitude de dire de lui: « Celui sans nom ».

 

Au monastère il était « Celui sans le nom »!

 

Il avait subi cela comme une injustice. Mais maintenant, sur la sente qui descend dans la vallée, car il a passé les crêtes déchirées par le vent glacial, il se sent heureux avec ce « sans le nom ». Il est encore plus proche de la mort et de sa puissance à découvrir la vérité à chaque instant.

 

Cette Force qui n’existe pas, qu’il ne lui semble pas exister car il se sent vide de toute chose et en même temps avec l’acuité du regard de celui qui voit tout du haut de la montagne, coule en lui et son corps est heureux avec elle.

Il n’a pas envie d’autre chose.

Il sait que c’est la puissance de Heidi. Mais il ne se presse pas de la rejoindre. D’ailleurs, veut-il la rejoindre ?

Cette Force est une liberté totale et avec elle en lui, il se sent chez lui partout.

 

Il est le vagabond de l’Univers, celui qui ne s’arrête jamais et qui vit chaque chose comme la dernière.

Mais ce vagabond doit pouvoir vagabonder car le vagabondage est la dernière et véritable liberté.

On ne vagabonde plus lorsque fonctionne durablement la troisième loi énergétique.

Alors il doit toujours aller dans le nouveau qui est devant lui et n’avoir pas la prétention de « construire ».

Toute construction est un piège, une prison.

Vouloir créer une œuvre est une prétention dans le Bam.

 

Mais celui qui veut quitter le Bam et être avec cette Force de vie et de lucidité doit lâcher l’œuvre qu’il a accomplie et la remettre dans le Bam qui jouera avec selon ses règles, jouissances et visions.

 

Il a compris ainsi la prison du Maître. Il aime ce vieillard qui a tant créé et aidé. Mais il s’est fait capturé par son œuvre et cela est maintenant évident pour lui qui glisse sur les chemins encore glacés et s’arrêtent dans les auberges pour y entendre les hommes ordinaires et leur donner un peu de courage à la vie et des moyens d’actions.

Ils ne savent pas comment respirer. Ils ne savent pas comme placer leur conscience dans l’événement afin de n’être pas renversé par lui et devenir leur esclave.

Alors avec son rire calme et la vigueur de son corps, il joue avec eux dans les auberges.

Il leur parle et ils l’écoutent car il parle doucement et ne se moque pas d’eux. Il ne leur donne pas de leçons!

 

Il parle doucement et la Force qui coule en lui coule en eux et ils aiment ce contact qui ne les prend pas pour des chiens qui ne savent que lécher la gamelle de la rue et de la souffrance.

Ils se sentent honorés par « Celui sans nom » qui ne les méprise pas et ne se rit pas d’eux.

 

Alors ils lui demandent comment il vit. Il répond: je suis Celui sans le nom.

On ne donne rien à ce qui n’existe pas!

Alors ils ne savent pas pourquoi ils sortent une pièce de leur ceinture et la pose doucement devant lui et se sentent heureux de le faire.

Peut-être parce qu’ils sont aussi « rien » pour les autres, juste des chiens crottés sans culture et avenir, qu’ils se sentent unis à lui et lui donnent un peu d’eux comme il donne un peu de lui.

 

Ainsi la vie coule pour « Sans nom » et il descend le chemin de la vallée comme Heidi l’a fait devant lui. Il sent ses pas devant lui et il perçoit l’odeur de son rire dont beaucoup lui parle et lui demande s’il la connaît aussi puisqu’il paraît qu’elle a vécu au monastère sous les crêtes furieuses, là où on entraîne les hommes à devenir des tueurs.

 

C’est le huitième jour qu’au petit matin arrive Tong à l’auberge. Il est en sueur. Il a couru toute la journée et la nuit. Il voulait retrouver « Celui sans nom ».

 

Il a aussi quitté le monastère. Il ne pouvait plus rester en ce lieu qui se remplissait des sons et des nuages de la vallée qui rumine sur elle. Toute cette production de mots et de promesses de ceux qui veulent devenir le futur maître!

Il est parti au petit matin lorsque les portes se sont ouvertes. Il a préparé son sac durant la nuit. Il n’a pas dit son départ au Roshi. Il a eu peur.

Il voulait retrouver la liberté qu’il avait perçue sur « Sans nom » à son retour au monastère. Il voulait retrouver Heidi.

 

« Sans nom » l’écoutait. Il ne disait rien. Il lui servit une soupe chaude et il demanda qu’on lui apporte une couverture pour protéger le moine en sueur.

 

Puis il lui dit:

« Tu resteras seul... Je ne veux pas de toi avec moi ».

 

Le long moine le regarda interrogateur.

Alors « Sans nom » continua de sa voix lente:

« On est seul devant la mort ».

 

Tong continuait à ne pas comprendre.

« On ne quitte pas un monastère pour en reconstituer un autre » continua le moine... Je ne cherche pas Heidi. Heidi ne m’attend pas ».

 

Tong rumina ces paroles. Il continuait à tout examiner avec sa tête et son intelligence.

« Sans nom » le regarda en silence et lui dit avec le calme de la voix:

« Retourne au monastère... Il n’a pas encore assez agi sur toi pour que tu cesses de diriger ta vie avec ta tête ».

 

Ces mots glissèrent dans le cerveau du long moine et des larmes vinrent sous ses yeux. Il n’avait donc pas changé depuis le départ de Heidi ?

Le moine le lui confirma et ses mots tranquilles entrèrent dans les os du crâne de celui en face de lui.

« Tu fuis!... Seulement cela! ».

 

Lorsque il revint devant le portail, le Roshi en fut informé.

« Alors il est le temps de reprendre la lecture du Livre ».

Il souriait.

 

Le Voyage dans la Mort.

 

La fille du Rimpo traverse la cour et arrive vers moi dans une succession de petites courbettes, alors que je me dore les os sur un banc de bois adossé au mur de pierre.

C’est la manière tibétaine de vous faire savoir qu’ils ont quelque chose à solliciter.

Toujours très tibétaine, elle s’assoit devant moi et elle attend.

À moi d’ouvrir le bal.

    - Que veux-tu ? je demande dans la tranquillité du soleil qui me transperce la couenne.

 

Elle a une épine dans le gosier et elle ne sait pas par quel bout prendre son problème.

Alors je l’aide, car je ne veux pas perdre trop longtemps le plaisir d’être tout seul avec le soleil clair, ce qui n’est pas si fréquent au Népal et en particulier dans la vallée de Katmandou. Comme vous le savez si bien, culturés comme vous êtes!... le Népal est un pays humide et il y a deux saisons: celle où il pleut tous les jours et celle où il ne pleut pas tous les jours.

 

Et aujourd’hui, c’est un jour faste sans nuages. Pour combien de temps ?... Alors prenons la vie et le temps comme ils sont maintenant et usons de cette sentence rigide du Zen « Ici et maintenant »... au point que de se forcer à être « maintenant »... ils ne sont plus « ici »... car ils sont déjà programmés par leur mémoire de ce que cela veut dire « ici et maintenant »... C’est ainsi qu’ils sont les gens les plus sérieux du monde, avec les fesses si ridées qu’un grain de riz n’y passerait pas facile.

 

Donc, bon comme vous me connaissez, je l’aide à sortir son problo... que je connais perfect puisque j’en fus l’instigateur.

    - C’est au sujet de tes jouissances nocturnes ?

 

Elle reste la bouche ouverte sur ses mots à elle.

Déjà qu’elle me trouve suffisamment important pour venir me parler de son problo!... et pas à son cher papa de His Holiness... Maintenant je vais devenir le « Saint » en transit dans ce monastère et on va finir par faire la queue à la porte de ma carrée, histoire de savoir le futur qui les attend.

 

Comme les mouches sont nombreuses et dérangeantes ici, mais je vous en ai déjà causé, j’œuvre pour qu’elle referme le plus tôt possible ses ratiches. Aussi, dans la Bonté et Charité transcendantales que vous me connaissez, je continue dans la foulée.

   - Il tient la route, ton Gourou Rimpoché ?... ou il te laisse en plan en milieu du parcours ?

Une Tibétaine qui rougit, c’est rigolo... Car vous le savez, culturés comme vous êtes, que le Tibet fait partie de l’Asie et qu’ils sont plus Jaunes que Blancs. Alors si vous ajoutez le jaune au rouge, qu’obtenez-vous ?... Voilà la question posée ce jour par le radio crochet de votre chaîne favorite!

 

Le soleil tourne et elle va bientôt me faire de l’ombre. Alors je vais vite.

    - Ne te fais pas de souci!... C’est juste un entraînement de sa part car il a besoin de se dégourdir les testicules en l’attente d’un travail particulier qui se prépare, je fais.

   - C’est ce qu’il m’a dit, prononce-t-elle avec la tête baissée afin que je ne voie pas ses yeux inquiets.

    - Mais est-ce qu’il t’a dit toute la vérité ? je demande.

 

Comme fouteur de merde, vous me connaissez!... Peut-être que le Padma va trouver porte close ce soir... Pardon!... vagin clos... lorsqu’il va se pointer avec sa queue en tire bouchon à force d’être restée si longtemps lovée dans son slip.

Cela va peut-être le pousser à être plus franc de port et d’emballage avec la guenon ?

 

Alors, bon comme vous savez que je suis, j’aide autant le mâle que la femelle à trouver une coordination harmonieuse. Comme vous le savez perfect, à force de chercher tous les moyens de communication intense, c’est seulement pendant la course à pied qu’il est vraiment difficile de s’accoupler! En dehors de cela, on peut toujours trouver une connexion satisfaisante... Il y en a certains qui utilisent Internet!... Le contentement virtuel, ça leur suffit!... Peut-être que ceux-là pourraient se rapprocher des mectons « Ici et Maintenant »!

    - Alors je vais compléter pour Lui, car il est tout timide dans ses nouvelles démonstrations d’affection... Tu comprends, cela fait si longtemps!

 

Elle remue la caboche comme la vache qui rumine et qui ne sait pas pourquoi.

    - Il est emmerdé car il a le sentiment qu’il n’est pas entièrement honnête avec toi... qu’il prend de toi... mais qu’il ne te donne pas vraiment quelque chose d’important de Lui.

 

Une vache qui rumine en train de s’entraîner au yoga des yeux et roulant les globes dans les orbites, vous connaissez ?

    - Voilà!... Dit simplement et direct... Il a besoin de la Matière de la Femme pour se remettre en état... ce que tu lui donnes dans la générosité de ton corps et ton cœur... Mais toi, tu as besoin de l’Intelligence du Ciel, qui n’est pas matière, pour nourrir ta Matière et la faire fructifier pour aller au-delà.

 

Maintenant, la vache s’entraîne à lever les yeux au ciel... à moins qu’elle soit en train de tourner de l’œil proche de son évanouissement total.

Alors je m’empresse de la ramener sur un terrain plus connu d’elle, sur lequel elle pourra prendre appui dans le marécage qu’elle sent en elle et autour d’elle.

Faut dire, vous me connaissez, que pour foutre la merde et déstabiliser les références-points, je suis de première bourre!

 

    - En clair... Il ne sait pas s’il aide vraiment ton Rigpa à se développer et grandir!

 

La vache revient sur terre. Elle stabilise l’évanouissement.

J’en suis content car vous savez comment il est difficile de faire du bouche à bouche pour ranimer une vache!...

 

Et le soleil qui continue à se faire la malle!

Va donc falloir que j’accélère la cadence tout en la gardant en vie, la nénette à Gourou Rimpoché.

Tu parles d’un job!

 

    - Alors, j’ai à te dire... puisque tu viens si gentiment demander mon aide... qu’il va te falloir lui tirer sec les poils pubiens pour obliger son corps physique à transmettre l’énergie dans ses autres parties, et pas seulement rester coincée dans le pénis.

 

Elle ouvre les mirettes comme l’Himalaya. Mais elle est en pays de connaissance et elle redevient humaine.

    - Ensuite tu dois lui actionner franchement les testicules car tu sais que le pénis est relié à la langue ?

 

Elle fait « non » de la tête qui est encore restée un peu vache. Il va donc falloir que j’accélère le mouvement pour la ramener à sa dimension humaine.

   - Alors, fais l’exercice suivant: lorsque tu es debout, droite et les jambes un peu écartées... Tire la langue très fort vers le menton... et constate toi-même l’action que cela fait sur ton clitoris.

 

Elle redevient franchement vache lorsque les sons de « clitoris » tapent ses oreilles.

    - Bon, le petit truc que tu as entre les lèvres du vagin et qui ressemble à un pénis qui n’a pas grandi!... Tu sais bien!... Ce truc que tu touches depuis ta naissance pour te faire « guili-guili » ?

 

Elle connaît, mais elle préfère faire la vache. C’est plus sécurisant pour sa future méningite.

Alors je continue car je ne suis pas vacher et je ne veux pas perdre plus de temps à compter les mouches autour d’elle.

    - Alors tu les lui empoignes fermement... Tu tires... Tu griffes... Tu pinces... Bref, tu fais tout un fourbi jusqu’à ce que tu sentes qu’il passe vraiment de l’énergie dans ta paluche... et pas seulement lui qui te pompe en gardant toute sa sauce dans le pénis.

 

La vache est en extérieur, mais la guenon comprend. Ses yeux commencent à avoir une figure humaine.

    - Alors, lorsque ses couilles sont en état de fonctionnement... et de transmission pour toi... tu lui pinces les pointes de seins.

 

Là, elle manque d’air.

    - Donc une main sur les couilles et une autre sur le nichon... Puis tu travailles dessus pour obliger le corps à transmettre.

 

La vache s’enfuit et la guenon descend de son arbre toute ouïe.

    - Lorsque tout « joue bien »... et c’est à toi de doser... Tu le fais pénétrer en toi... et tu continues de la même manière... Tu dois sentir sa Force venir en toi et te nourrir... Car si tu le laisses faire, il va simplement te prendre et tu resteras avec seulement une sensation, mais pas de matière.

 

La guenon comprend et se transforme en femme.

    - Faut pas lui en vouloir!... Seuls quelques vrais hommes savent vraiment donner... Les autres ne savent que prendre... Aussi ce sera à toi d’être « maître » de l’espace et du temps... Tu comprends.

 

La femme devient Femme dans ses yeux.

    - Alors, tu connais le principe entre le Ciel et la Terre... Si le Ciel ne donne pas par amour, il faut que la Terre l’oblige à donner par obligation.

 

Elle ne connaît pas et cesse d’être une Femme... Elle n’est pas loin de redevenir une guenon... Voyez comment la vie est éphémère!

Alors je complète car je ne veux pas rester sur le problo jusqu’à la Saint Glin-glin.

    - Donc tu le mets en action de « donner »... et en plus tu constateras qu’il entre dans une nouvelle communication avec toi qui va le passionner... Car c’est toi qui deviendras maître de l’espace et du temps.

 

La « passion » semble lui redonner un semblant de lucidité. Alors je continue:

    - C’est un entraînement par le corps... Lorsque l’on ne donne pas par amour, on le fait par obligation... C’est une Règle du fonctionnement de l’Univers que tu connais bien!... Ton Gourou Rimpoché a joué dessus pour soumettre les Böns et certaines Forces ancestrales du Tibet avant son arrivée... Tu connais ?

 

Elle oscille de la tête. Tiens! Ses yeux commencent à briller.

   - Alors tu continues ainsi avec une détermination sans faille... jusqu’à ce que le mécanisme du « don » soit de nouveau naturellement en activité dans son système énergétique qui commande le corps.

 

Elle fait « oui » de la tête qui n’arrive pas encore à parler.

    - Et maintenant, le plus important!

 

Ah! Comme si ce que je viens de dire c’est de la viande pour chien!... Pardon!... De l’herbe pour vache ou feuilles pour guenon... Je vous laisse le choix.

 

Alors, elle ouvre les mirettes qui deviennent de plus en plus celles d’une femme... en attente d’être celles d’une Femme... Mais comme vous le savez très bien, rien n’est permanent, tout est éphémère... et on peut être Femme quelques secondes, puis femme quelques minutes, ensuite guenon des mois avant d’être une vache pour des années... et enfin une conne pour l’éternité.

Donc je termine sur ce qui est le plus important.

    - Tu vas sentir l’arrivée de cette Force de Vie en toi... Cela va te donner une grande jouissance physique... Mais « surtout » tu ne restes pas ainsi, dans la béatitude de la femelle heureuse!... Tu renvoies tout à ton Rigpa... la Puissance de Lucidité et de Clairvoyance que tu as en toi...

 

Ses yeux demandent: « Comment ? »...

Car pour ce qui est de la parole, elle est muette pour un bout de temps... Enfin, le temps d’une mouche qui oublie tout dès qu’il y aura un petit mec des cuisines qui cherchera à lui passer les mains sur les fesses... et elle de lancer son rire aigu qui ouvre les portes du cœur et les envies du corps.

 

    - Tu utilises les techniques de ta Tradition... Tu pousses vers ton troisième œil en serrant fort ton périnée... Lorsque tu sens la Force qui passe dans ton axe central, tu la pousses encore plus à travers ta fontanelle. Cela va accélérer la Force du Rigpa collectif qui va revenir sur toi afin de t’aider et ouvrir encore mieux ta Lucidité. Il s’introduira par le chemin inverse de la propulsion que tu as faite.

 

Elle oscille de la caboche. Elle comprend.

Mais j’insiste car cela est vraiment important.

    - Tu dois « tout » redonner à la Force collective et c’est cette Force qui reviendra sur toi en nourrissage et aide... C’est une triangulation!

 

Elle comprend. Alors je termine.

    - Mais si tu restes en dualité, c’est-à-dire le rapport personnel entre ton Gourou et toi... et que tu gardes tout pour ta jouissance et ton développement perso, alors tu iras tout droit en enfer!

 

Elle hausse les sourcils.

 

    - Tu ne connais peut-être pas cela dans ton espace social... Mais Chez les « Blancs » se sont développées des techniques énergétiques et de contentement perso... qu’ils appellent « l’Art de l’Amour » et qui sont les supports à toutes les techniques sado-maso...

 

Elle est interrogatrice. Elle ne comprend pas cela. Dans sa tête simple, tout est simple dans la viande de l’homme... C’est ainsi qu’ils ne connaissent pas le « sado-maso » en techniques « de soin et de développement personnel » qui envoie direct en Enfer... Mais quelles sensations de « puissance »!... et d’autorité...

Eux, ils savent seulement ce que c’est que d’être une vache.

 

Elle a écouté. C’est une Tibétaine, donc une fille pratique. Elle est déjà dans l’évènement qui va venir et le prépare avec sa tête et son corps.

 

   - Il doit venir tout à l’heure... durant la sieste, dit-elle tranquillement, comme une évidence qui ne pose pas de problème... Mais j’ai aussi une autre question.

     - Ton Père ? je demande.

 

Encore l’étonnement sur sa frimousse rieuse.

Il suffit de suivre le mouvement de l’énergie et tu sais où est le noueux qui bloque. Pas la peine d’être devin!

Il suffit d’être « là » et de laisser la vie couler librement. Tout est alors dans « l’instant » et sa compréhension est aussi là... Et l’action est le fruit naturel de cette compréhension sans que le cerveau intervienne en analyse. C’est cela « être là ».

Mais que c’est difficile pour l’humain ordinaire qui veut toujours tout contrôler... Et comme le contrôle se fait selon les repères de contentement de la structure énergétique de base, c’est toujours la même ritournelle, un réchauffement du passé, avec des vêtements différents qui font croire que la vie passe librement car il y a des sensations.

La Vraie Vie passe à côté de cela!

Il y a alors deux vies parallèles... Mais cet homme ordinaire ne le sait pas.

Dans sa prétention d’exister « en individuel », il croit que la seule vie est la sienne, celle qu’il perçoit et qui lui procure des jouissances.

Mais quelle surprise pour lui lorsqu’un jour, peut-être au moment de sa mort, il s’aperçoit qu’une autre vie a coulé à côté et que cette Force-là a continué son mouvement sans se préoccuper de l’agitation à côté. C’est comme un adulte qui continue son travail sans être orienté par le jeu des enfants. Il fait ce qu’il a à faire et à dire.

Il est seulement dérangé par le jeu des enfants... et lorsque ce dérangement prend trop de place, il va ailleurs.

Et lorsque de « ailleurs » en « ailleurs », il n’y a plus de place où il n’est pas franchement dérangé, il envisage alors les modalités de son départ.

 

Et lorsqu’il est un constituant de l’espace qui se perturbe lui-même, encore et encore, cela va poser un gros problème aux enfants lorsqu’ils vont se rendre compte que la maison leur est laissée... Mais qu’il n’y a plus de pétrole à mettre dans la chaudière et qu’il commence à faire froid...

Mais ce sont des enfants. Alors ils disent: « il n’y a qu’à aller à la banque! »... Mais le compte est vide!

 

Alors ils disent: « Les salauds!... Ils nous ont abandonnés! ».

 

Ils comprennent alors que les parents étaient les générateurs. Mais ils n’ont pas de reconnaissance de leur responsabilité dans ce départ. Ils ne se sentent pas concernés.

Ils perçoivent seulement qu’ils n’ont plus ce qu’ils voulaient pour leur confort et ils accusent l’adulte.

 

Le problème majeur de l’enfant, c’est qu’il n’est pas capable de savoir et reconnaître qu’il est un enfant. Alors il organise le Monde selon ses humeurs d’enfant.

Et le problème majeur du Monde, c’est qu’il y a des adultes qui se servent des enfants pour exercer leur propre pouvoir et assouvir leurs plaisirs.

Alors tout tourne dans un même cercle. Et c’est l’asphyxie. Les enfants et les adultes manipulateurs sont dans le même bateau et crient au secours.

 

    - C’est cela le résumé de ta présence ici, n’est-ce-pas ?

 

Le Padma est descendu de son perchoir. Il s’assoit à côté de moi, sur le banc chaud du soleil entré dans le bois.

 

    - Que c’est bon de sentir ses fesses au chaud! s’extasie-t-il.

 

C’est la fille du His Holiness qui ne comprend plus rien. Elle saisit qu’il y a parasitage dans la transmission entre elle et moi.

Elle tourne la tête de tous les côtés, mais elle ne perçoit pas la provenance de la voix qui vient d’entrer dans le jeu des mots.

 

Je donne un coup de coude dans les côtes de Padma à ma droite et il éructe un « Merde! » sonore.

Il ne peut pas souffrir en silence, celui-là!

 

Maintenant la gamine est toute agitée. Alors pour la rassurer sur mes dons de ventriloque, j’ouvre la bouche et je poque de nouveau les côtes du Padma qui sort direct un cri...

 

La voilà rassurée!... Un nouveau son est sorti de ma bouche. Elle a son explication et elle va pouvoir faire la sieste tranquille.

 

Mais j’ai maintenant deux casseroles sur le feu et il faut d’urgence que j’en termine avec la gamine, car le Padma n’a pas encore compris que ses sons se transmettent dans le Bam!... Et je ne peux pas lui expliquer maintenant.

 

Alors je lui marche sur le pied pour l’inviter à la boucler et je démarre dans mes dernières explications à la fille du Rimpo.

 

   - N’explique rien à ton Père... Il a d’autres problèmes à régler d’urgence sans l’encombrer de nouvelles préoccupations, je fais.

       - Tu parles, rugit Padma!...

 

Je lui coupe la chique par une tatane bien sentie dans le tibia.

 

Ce qui est marrant c’est le regard de la fille qui devient comme une enfant qui est au cirque et qui admire un clown qui parle et bouge tout seul.

Alors je joue le jeu et je lance à Padma comme si je me parlais à moi, moi à côté de moi:

 

    - Ferme donc ta grande gueule!... Tu vas déstabiliser la petite!

    - Tu parles d’une petite! rugit Padma en se frottant le tibia... Avec le coup de rein qu’elle a, elle réveille toute la carrée et j’ai le papa qui vient taper à la porte!

    - Mais comment savez-vous cela ? demande-t-elle étonnée.

   - Pardi, avec elle dans le plumard et le papa à la porte, j’ai plutôt l’air du mec qui se coupe en deux, continue le Padma sur sa lancée.

    - Hum!... je fais du bout des lèvres.

   - Ne fais pas l’idiot, mon frère, lance Padma... Tu parles d’un Job!... Sauter la fille et enseigner le Père en même temps!

    - Fais pas le crétin, dis-je, en parlant à moi à côté de moi.

   - Mais moi, je ne dis que la vérité! dégoise Padma de plus en plus fort au point que d’autres moines qui passent dans la cour tournent la tête vers nous.

 

J’y vais de quelques coups de tatanes de plus, que je double de deux coudes dans les côtes, histoire de le faire taire.

Mais cela ravive encore plus sa faconde. Il se sent intéressant, le Padma, devant la gamine qui ouvre maintenant les mirettes grand format et qui commence à rigoler de la danse de saint-Guy.

 

   - Voilà, je fais posément à la fille du Rimpo... Continue donc ton travail et ta collaboration avec ton Gourou Rimpoché et tout ira bien ainsi...

    - Donc je laisse mon père en dehors de cela ?

    - Bien sûr... C’est une relation entièrement personnelle.

   - Merci... J’ai la réponse à mon doute... Et je fais avec Gourou Rimpoché comme vous m’avez dit ?... Je lui tire sur les poils du sexe... je griffe ses testicules... et je pince les pointes de ses seins...

   - Quoi donc encore! rugit Padma... Quel bordel tu es en train de me foutre là, faux frère... Tu ne crois pas, des fois, que je vais me laisser martyriser les couilles!

    - Mais non! je fais... C’est seulement t’aider à plus de vitalisation.

    - Exactement, dit la fille en rigolant.

 

Un Tibétain qui rigole, cela fait du bruit et les moines commencent à accourir au spectacle du clown que je suis à foutre des coups de pied et de coude au Padma qui rugit sa fureur en poussant des cris...

 

    - Merde alors!... Je ne vais pas me laisse dominer par une gamine.

    - Une gamine, s’offusque la fille du Rimpo... C’est pas vrai!... Il m’a dit que j’étais une « vraie femme »!

    - Tu as dit cela, je demande à moi à côté de moi qui pousse un soupir.

    - Oui... Je l’ai dit.

    - Alors ce n’était pas sincère ? rugit la fille qui sortait ses griffes.

    - Mais si... dit Padma...

 

Il commence à être dépassé par les événements le Padma et il est peut-être en train de se demander s’il n’aurait pas dû fermer sa grande gueule au lieu de l’ouvrir comme un courant d’air qui parle car on ne peut pas le voir.

 

    - Alors!... Où est la Vérité ? demande la fille qui feignait la colère afin de me donner la répartie devant les moines qui rigolaient.

 

Elle se transformait en partenaire du clown. Et elle le faisait avec un plaisir évident.

Elle était en train de se dire que je suis un peu plus marrant que son Gourou si sentencieux.

 

   - Elle est partout, je fais sentencieux... Alors tu comprends, ma fille, que tu dois bien lui tirer sur les testicules pour lui faire donner son jus... et puis n’arrête pas parce qu’il commence à crier... Sois « maître » du temps.

    - Je serai « maîtresse » du temps, rugit-elle en se tapant fort sur ses cuisses robustes.

   - Et mes couilles ?... rugit Padma... C’est tout de même les miennes!... J’ai mon mot à dire.

    - Non, je fais... Tu es seulement locataire invité... Pas le proprio!

    - Exactement, dit la fille en rigolant à s’en décrocher le ventre: locataire invité!

    - Alors il ne peut pas dire ? s’informe un moine en amenant sa fraise à côté de la fille.

    - Non! elle fait... Dans notre Tradition, l’invité doit se satisfaire de ce qu’on lui donne.

    - Exactement! dit un autre moine qui arrive dans le jeu... Si en plus les invités faisaient leur loi, comment vont devenir toutes nos pratiques de Puja ?

    - Bien vu, répond le premier.

 

Le Padma se tait. Il reste con.

    - Je n’ai donc plus à m’exciter comme un clown.

Alors je dis à la petite:

    - Aller! Va au turbin et ne lui fais pas de cadeau au mec!... Oblige-le à te communiquer son jus.

 

Les moines autour se massent les couilles en réflexe. Ils regarderont demain matin celui qui marchera comme un canard.

Ceux-là ne se sentent pas concernés. Alors ils encouragent la fille du Rimpo à aller à l’ouvrage.

Il y en a un qui lui susurre dans le creux de l’oreille:

 

    - Suce-le jusqu’au sang!

    - Éh!... rugit Padma... Je ne suis pas de la bouffe!

   - Alors qu’est-ce que c’est tes pratiques ?... Tu n’invites pas les Forces supérieures pour une bouffe ?

    - Mais c’est l’inverse, se défend-il... On leur donne à manger... On ne les mange pas!

    - Pardi! je fais... Qu’est-ce que tu fais avec eux après qu’ils aient bouffé ?... Tu les mets au turbin, n’est-ce pas ?

    - Exactement! dit un vieux moine qui s’y connaît et qui vient dans la partie... On les suce un max!

    - Exactement! dit le premier qui avait proposé la pipe... jusqu’au sang!

    - Et puis ils en redemandent! s’éclaffe le vieux.

 

Padma, tout affolé, remue dans tous les sens. Je lui dis de se tenir un peu tranquille. Je parle donc à moi à côté de moi et les moines se tiennent les côtes lorsqu’ils entendent cette voix grave et lente qui sort de mon côté droit:

 

    - Merde, dans quelle histoire je suis tombé!

    - Il est encore le temps de sortir du livre, je fais, rigolard.

 

Les moines cherchent de quel côté sortent les sons car ils ne m’ont pas vu ouvrir la bouche.

 

   - J’y suis, j’y reste! rugit le Gourou... Je ne vais pas encore me tirer les flûtes une nouvelle fois!

   - J’espère bien, susurre la fille du Rimpoché... Après tous les câlins et les sublimes jouissances qu’il m’a promis!

    - Hon Hon, fait Padma, un peu bousculé aux entournures.

    - Hi Hi, je fais... À malin, malin et demi!

 

Les moines se tordent le ventre. La fille du Rimpo se lève et dit:

    - C’est bien... Il doit venir pendant la sieste.

 

Les moines sont contents. Ils n’auront pas à attendre demain pour connaître le gus qui va être dégusté.

 

Je donne un coup de coude dans les côtelettes de Padma.

    - Au turbin, je fais... Prépare-toi... et lave-toi un peu... Tu pues et utilise une brosse à dents.

    - Merci, je voulais le lui dire, rigole la fille du Rimpo.

 

Un peu de vent se fait à mon côté. L’odeur diminue. Un peu d’air frais.

Et moi qui voulais « tout simplement » prendre le soleil tranquille!

Tu parles d’un Job!

 

Les moines se tirent avec la fille du His Holiness.

J’étire les jambes et le ventre suit de contentement. Il reste encore du soleil sans trop de nuage. Je vais donc me faire une petite sieste, allongé sur le banc.

 

Mais voilà qu’une odeur de pas très propre me revient aux narines. Je connais ce parfum-là. Voilà donc le Gourou qui radine. Il ne pouvait pas se préparer simplement pour la rencontre avec sa nénette!

J’apprends à le connaître. Il a de la suite dans les idées... et depuis qu’il est seul sur son estrade, il cogite dur pour programmer sa revenue dans le Monde des Humains... Et lorsqu’il y a un manager comme moi, il tente de comprendre « avant », afin de n’être pas trop « cocu » après.

 

    - J’étais venu avec une question, il fait, en reprenant sa place à côté de moi.

    - Ah, oui!... je fais, faux jeton.

    - Fais pas trop le con avec moi, il me répond gentil.

    - Ah bon!

    - C’est au sujet du résumé de ta présence ici.

    - Ah bon!

 

Il soupire et ça ne sent pas la rose.

    - C’est lorsque tu parlais des enfants et des adultes, il me rappelle.

    - Ah bon!

 

Mais il ne se laisse pas démonter facile, le Padma.

    - Les enfants, ce sont les Bam, n’est-ce-pas ?

    - Oui, je concède.

 

Il prend des airs qui ne me disent rien qui vaille.

    - Les adultes « manipulateurs » sont les Yam, n’est-ce-pas ?

    - Tu as gagné le concours du radio crochet du jour! je fais rigolard.

 

Il prend encore son temps.

    - Alors c’est pour cela que tu veux partir ?... Parce que les Yam qui ont provoqué ta « fabrication » sont des menteurs... et utilisent leurs possibilités de Yam pour user et abuser le Bam ?

     - Tu as un pompon de plus sur ton bonnet de marin, je fais rigolard.

 

Le temps est encore son ami.

    - Alors ils sont encore plus menteurs que les Bam qui disent vouloir retourner dans le comportement et l’action du Yam.

    - Je te monte en grade dans la compréhension de la manipulation entre Yam-Bam et Yam-Yam, je fais, en tentant toujours de rigoler.

 

Il touche profond le Padma. Lorsqu’il pose une question, il l’a ruminée avant. Je vous l’avais dit: les Tibétains ont une connexion avec la vache!

 

    - Et c’est pour cela que « tu peux » partir, n’est-ce-pas ?

 

Pas con le Padma.

Il n’a pas dit « tu veux », mais « tu peux ».

 

    - Donc le choix n’est pas fait par toi, n’est-ce-pas ?...

   - Je te monte en grade dans la compréhension subtile du fonctionnement de la relation entre Bam et Yam, je fais, toujours avec le sourire rigolard sur la bouille.

 

Il ne se laisse pas prendre à la faconde.

    - Donc en fait, tu ne peux pas faire autrement.

    - Bien vu! mon frère.

 

Il apprécie d’être de nouveau « mon frère ».

 

    - Alors il ne te reste plus que le choix du « moyen » du départ, dit-il, certain de lui.

   - Et aussi du « moment » du départ, je fais, histoire de compléter un peu sa connaissance et de lui montrer que je ne suis pas un simple légume qu’on plante et déterre sans le faire participer.

 

Il susurre les mots doucement:

    - Donc en fait... Tu programmes ta mort comme un parfait « Maître »... Mais ta mort est déjà décidée... car il n’y a plus l’Indispensabilité qui a provoqué ta création.

    - C’est une manière de voir les choses, je fais... Mais c’est encore insuffisant.

    - Ah oui ?

 

C’est moi qui reprends le temps.

    - Tu oublies une modalité de fonctionnement entre le Bam et le Yam, je fais.

    - Ah oui ?

    - Le transfert de l’information.

    - Je crois que je ne comprends pas.

 

Le temps est encore avec moi.

    - Le pourrissement du Bam est tel... et le mensonge des Yam Majeur qui jouent avec le Bam est tel... qu’il ne faut pas qu’il y ait de nouveau une « nouvelle création » replongeant dans cet Univers pour aider... et aller encore se faire flinguer.

    - Je comprends... Il faut que le processus de manipulation soit rompu, n’est-ce-pas ?

    - Exact... Et c’est le plus dur à mettre en place... Car « partir », c’est facile.

 

Il se lisse ma moustache...

    - C’est bien ce que j’avais perçu, dit-il.

    - Alors ? je fais.

    - Alors ?... Je n’ai pas le choix des armes.

 

Pas con, le Padma.

    - Si tu vas être le « dernier des Yam », il faut que je me tire avec toi.

    - Alors ?

    - Alors ?... Va bien falloir que j’accepte d’être « sucé jusqu’au sang ».

    - Pourquoi ?

 

Il me regarde rigolard.

    - Tu n’es ni con, ni sadique... Toi, tu es toujours dans l’indispensabilité...

    - Alors ?

   - Alors ?... Si tu as programmé cela avec la fille du Rimpo, c’est que c’est « indispensable »... Même si je ne comprends rien.

    - Bien vu!

    - Alors je dois suivre... et comprendre « après ».

    - Tu es un mec intelligent, je fais.

    - Je m’entraîne depuis plus de mille ans à élucider pourquoi je me suis retrouvé mis sur le bord de la route... Alors j’ai la comprenette en bon état de fonctionnement.

 

Le soleil continuait à donner à ma grande surprise. Peut-être je vais pouvoir me faire dorer un tout petit peu!... J’ai rencard avec le Rimpo dans une plombe.

 

    - Maintenant je vais prendre une douche, me dit le Padma.

    - Tiens, il y a un gus qui te la prête... Malgré ton odeur ?

    - Oui... Toi!

 

Toujours très pratiques, les Tibétains.

 

 

 

 

 

*******************